XS 650

Chroniques d’un Dompteur de Trapanelles

Restauration – SRX-6 (3) : moteur et carburation

Le moteur et sa carburation étaient les grosses inconnues de la restauration. Il est encore fonctionnel mais est-il fiable ? Et niveau documentation technique, il n’en existe pas de précise sur le SRX. Heureusement que la RMT des XT 600-550-400 est d’une grande aide pour d’éviter le flou artistique.

Lors du démontage, pas de grosse surprise, à part la casse de 2 goujons d’échappement dans la culasse, les pipes d’admission totalement mortes et le câble de starter totalement grippé.

– Le carburateur YDIS (double corps de Yamaha) semble bien fatigué, avec un starter qui refuse de sortir.

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Le carburateur semble très encrassé
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Le mécanisme du stater, totalement coincé, sera démonté en usant de bains de WD40, d’une pince et de ma patience

Il est nettoyé à l’ancienne, dans un bon bain de citron. L’intérieur n’étant pas trop encrassé, ce traitement a suffit. Pour l’extérieur, un bon brossage et du dégraissant termine le travail. Après son remontage, en remplaçant quelques durites poreuses, il est réglé correctement (gros déficit de richesse)

Pour les plus curieux, voici les réglages
Pour les plus curieux, voici les réglages

Les pipes d’admissions sont totalement HS. Grosse maladie sur les SRX, ces pipes ne sont malheureusement pas communes avec les XT. Et elles sont vendues pour 160€ les 2.

La méthode "colle" sera préférée
La méthode “colle” sera préférée

Après prise d’information sur le net, je me décide de tenter un recollage. J’ai choisi de la colle Cyanolit Penloc GTI. C’est une colle acrylique à 2 composants, idéale pour le collage plastique/métal. Un bon nettoyage, on applique la colle. Il est important de bien laisser sécher, au moins 24h. Pour éviter les torsions dues au remontage, j’ai commencé par glisser les pipes d’admissions dans les carbu et ensuite positionner l’ensemble contre la culasse. (édit : après 2 500 km de roulage intensif, la colle n’a pas bougé).

Le moteur, malgré ses 2 goujons cassés et un état extérieur plutôt préoccupant se révéle être une bonne surprise lors de son ouverture.

Pas de surprise en haut !
Pas de surprise en haut !

La culasse est donnée à un professionnel afin de remplacer les 2 goujons. La segmentation et le cylindre sont en bon état.

Il semble que les pignons de 5ème vitesse sont fatigués (maladie très fréquente sur les SRX). Je m’apprêtais à ouvrir le bas-moteur lorsque j’ai découvert le prix de ces 2 pignons, aujourd’hui à 300€. J’ai également trouvé sur le net un moteur de 30 000 km pour le même prix. En additionnant tous les frais de remontage, je me retrouvait à remonter mon moteur pour plus cher qu’une belle occasion. J’ai néanmoins refermé mon moteur et je l’ai remonté dans sa partie-cycle en attendant d’aller chercher l’autre, pour le plaisir de le faire tourner et de rouler. Fonctionnel et nettoyé, il sera parfait en moteur de secours pour un amateur du club. Le “croquant” des pignons de 5ème est atténué avec une bonne huile en 15W40.

Entre-temps, j’ai ramené de région parisienne ce nouveau bloc et j’ai terminé par un “swap” de moteur !

50 000 km les séparent
50 000 km les séparent

Le SRX repart ainsi avec un moteur ayant 50 000 km de moins que sa partie-cycle et qui me permet vraiment de limiter les coûts de restauration.


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