La XS 650 447 est équipée de disques en fonte et d’étriers qui font le boulot mais niveau endurance de freinage, ce n’est pas génial.
Et sur piste, c’est flagrant, au bout de quelques tours (certes, sous une chaleur étouffante), les freins deviennent spongieux et inexistant. Je ne veux pas en faire une pistarde mais rouler en sécurité, c’est quand même pas mal. Côté moteur, j’ai équipé la moto d’un allumage électronique Kennedy, ce qui a été vraiment bénéfique en terme d’allonge et de couple. Reste maintenant à arrêter la moto.
Cette XS dispose d’un beau maître cylindre et de durites aviation. Pas grand chose à revoir de ce coté-ci. Par contre, coté roue avant, elle est équipée de 2 disques fonte en 267 mm. Et en plus d’être dans un matériau qui garde la chaleur (les vieux radiateurs de vos maisons sont souvent en fonte), ils sont pleins. Coté étriers (double pistons), ce sont des plaquettes organiques. Il faut que ce soit tendre pour ne pas entamer la fonte. Et sur des freinages intenses, longs et appuyés, ça finit par surchauffer, ça glace les plaquettes et les disques virent au bleu. Bref, ça finit par ne plus freiner.
Est-ce que des disques percés améliorent le freinage ?
Les trous des disques de frein servent à casser le filet d’eau lorsqu’il pleut et garder un freinage efficace. Ils permettent également de dissiper plus facilement la chaleur.
Les freins fonctionnent en convertissant le mouvement en chaleur.
- Un disque plein a plus de masse qu’un disque percé donc la chaleur générée par les plaquettes est plus lente à augmenter sa température et également à la réduire.
- A l’inverse, un disque percé a moins de masse et la température générée par les plaquettes va s’élever plus rapidement. Et c’est valable dans l’autre sens car les trous donnent plus de surface de refroidissement (il faut mieux plusieurs petits trous qu’un gros).
Mais sur ces vieilles motos, les trous ont également un autre avantage. Ils permettent d’améliorer le mordant du freinage car qui dit disque en fonte, dit plaquettes organiques. Et le perçage des disques améliore l’abrasion de ces plaquettes. Plus il y a de trou, plus ça freine fort !
Et les disques fonte, ça se perce. Et avec un minimum de recherche, on trouve même les modèles à imprimer. Mais attention ! Avec trop de trous, les disques chauffent énormément (en usage intensif), avec des points chauds au niveau des perforations, qui peuvent mener à des fissures. Si je ne vais pas faire d’endurance, je n’ai pas non plus envie de casser des disques de 50 ans.
Percer les disques d’origine
Je fais le choix de percer 5 trous en ellipse, plutôt que le classique 3-2-3, qui risque de fragiliser le disque. Ca devrait déjà permettre de gagner en mordant et en plus c’est joli.
Un bon foret de 6 mm, de l’huile de perçage, une perceuse-colonne Parkside réglée sur 500 trs/min et c’est parti pour 2x 45 trous. Une fois bien réglée, ça perce tout seul
Le rendu n’est pas mal du tout malgré un doute sur le diamètre de 6 mm. J’aurais peut-être dû prendre en 8 mm. A voir à l’usage.
J’en profite pour remplacer les plaquettes complètement HS par des organiques. Une bonne purge de frein et c’est reparti. A l’usage, une très bonne sensation, avec un gain de mordant. Restera à tester l’endurance dans des conditions réelles.
