Au détour d’une conversation, j’apprends qu’un Ural dort dans une grange depuis plusieurs années, à 60 km de chez moi. Et son propriétaire, souhaite le voir partir rapidement.
Le problème des Ural et des Dnepr qui dorment depuis longtemps dans une grange, c’est que ce sont souvent des vieux tromblons usés, importés à l’arrache, et sans papiers français. Je vais donc le voir avec curiosoté mais compte tenu du prix riquiqui, je m’attends à un vieux M66 ou M67 des années 70 bien fatigué. Mais déjà, première bonne surprise, il ne dort pas dans une grange mais dans un garage, bien au sec. Puis une fois devant, je découvre un joli Ural, en bel état, propre et sain !
Un Ural 8.103 de 7500 km
Loin d’être une ruine, cet Ural est donc un très joli 8.103-40 (avec fourche à balancier) de la toute fin des années 80. Avec juste 7500 km au compteur et un stockage bien au sec, il est parfaitement conservé sous une couche de poussière tout à fait contenue.
Son histoire n’est pas très claire (comme toute ces machines) mais pour ce que le propriétaire actuel en sait, le premier propriétaire travaillait dans les Pays de l’Est, a acheté cet Ural à ce moment là et quand il est rentré en France, il l’a ramené. Sauf qu’il ne l’a jamais immatriculé en France et l’Ural dispose encore de ses papiers Lituaniens. Un peu par dépis, il l’a cédé au proprio actuel, qui n’a jamais entamé les démarches pour l’immatriculer en France.
Donc niveau administratif, il va falloir lui obtenir des papiers français. Pour ça, il faudrait faire une demande auprès de la FFVE. Un peu de temps à passer pour collecter les bons documents et compléter le dossier mais si c’est bien bien fait, c’est une formalité.
Sinon, niveau esthétique, rien à dire :
- Il est complet et pas de bricolage (entièrement d’origine)
- Pas de trou dans la tôle et pas de rouille
- La sellerie est en parfait état quoiqu’un peu bizarre dans le panier
- Les chromes russes sont en bel état
- Il est rouge et superbe ! Ça change vraiment avec le kaki ou vert habituels.
Par contre, niveau mécanique, il va y avoir un peu de boulot. Normalement, rien de bien compliqué compte-tenu du faible kilométrage mais :
- Réfection des carburateurs impératifs
- Le robinet d’essence fuit également
- Vidanges moteur / boite / pont pour repartir du bon pied
- Remplacement des pneus (ils sont d’origine)
- Contrôle des câbles, des freins, des tuyaux, des joints…
Bien sûr, je ne suis pas un spécialiste de sidecar russe, je ne suis pas à l’abri de surprise lors du démontage et/ou lors du remontage mais compte-tenu de son état général, cette Ural 8.103-40 repart avec moi.