Quand on parle de bobber, on pense tout de suite aux gros v-twin made in USA. Mais les bicylindres parallèles permettent des créations très élégantes et fines.
C’est le cas avec cette Yamaha XS 650 SE “custom” de 1980, transformée en bobber rigide. Visuellement, un “rigide”, c’est chouette mais c’est vite foiré. Il suffit d’un mauvais réservoir, d’une position de selle, ou d’une forme de cadre malheureuse pour que le rendu ne soit pas à la hauteur. Comme un café-racer finalement…
Ici, en partant du cadre d’origine, avec sa ligne droite parfaite partant de la colonne jusqu’à l’axe de roue arrière, ce bobber offre une ligne idéale. C’est élégant, fin, sans fioriture. Même les jantes aluminium d’origine en 19″ et 16″ s’intègrent très bien. La fourche de trail Honda XLR 125 allonge l’avant pour lui donner un petit coté chopper bienvenu.
Niveau électricité, c’est réduit à la plus simple expression et le câblage du démarreur a disparu. Mais niveau, on reste sur un embrayage à main, une boite au pied et un bon freinage à disques. C’est bien quand c’est beau, mais c’est bien aussi quand on reste sur ses roues.
On the road !
Avec son allumage électronique Kennedy, la moto démarre en 2 coups de kick. La position est étonnamment agréable, avec un guidon à la forme idéale compte-tenu de la position. Plusieurs essais ont été faits avant de trouver celui-ci, pas très large mais à la forme bien ergonomique.
Le moteur est toujours aussi plaisant et distille un son rauque et pas si bruyant malgré les deux tubes qui servent d’échappement. C’est coupleux en bas, repart sur un filet de gaz en délivrant ses “good-vib”. Du pur XS 650. Alors oui, ce n’est pas aussi coupleux qu’un gros v-twin de 1500cc mais le poids très contenu à moins de 200 kg rend le roulage très facile en toute circonstance.
Niveau freinage, c’est plutôt efficace, n’étant pas si lourde que ça à arrêter. Par contre, là où il faut faire attention, c’est sur mauvaise route. Sans amortissement arrière (avec seulement 2 ressorts sur la selle), on a vite fait de se mordre la langue lors d’un passage dans un trou. Si le pneu arrière sous gonflé permet de garder le cap dans les virages et adoucir le travail des lombaires, on lâche facilement les gaz pour ne pas trop subir. Les virages bosselés sont toute une aventure !
Je ne suis pas spécialement attiré par les bobbers mais il faut avouer que je me suis bien amusé sur cet engin atypique qui permet de se faire plaisir, juste en montant dessus.
