Pour un usage quotidien, même si je roule avec des youngtimers, j’avoue qu’une moto moderne a quand même beaucoup d’atouts.
Et le gros avantage d’une moto moderne pour le roule-toujours, c’est l’injection !
“Ouuuuui, c’est nuuuuuul l’injection, rien de mieux que les carbu !” disais-je avant.
Sauf qu’à l’usage, Été comme Hiver, l’injection, c’est quand même super fiable et constant. Et c’est ce qu’on demande à une moto de tous les jours.
De toutes les motos que j’ai possédées, il y en a deux qui sortent du lot. Ces 2 machines, c’est plus l’occasion que l’envie qui m’a fait les acheter. En gros, j’ai eu l’opportunité de les acheter alors que ces modèles ne faisaient pas partie de ma liste.
Alors oui, il y a plus glamour et plus looké que la VStrom 1000 et la Tiger 955i. Mais leurs caractères, leur polyvalence, leurs rapports prestations/prix m’ont tellement convaincus qu’il me fallait leur rendre justice dans ce billet.
La Suzuki DL 1000 VStrom
Adepte du roadster jusque-là, je ne me voyais pas du tout sur un maxi-trail, machine trop pépère à mon goût. En cherchant à me séparer de ma Cagiva Raptor 1000, on m’a proposé un échange contre un DL 1000.
Franchement pas génial de look, je me suis laissé convaincre par les essais journalistiques tous enthousiastes et par un copain. Et ils avaient raison !
Alors oui, le VStrom de 2003, c’est moche, ça ne flattait pas mon narcissisme motard. Mais quelle formidable machine ! J’étais parti dans l’idée d’avoir une machine plus calme que le Raptor.
C’était sans compter le formidable bicylindre Suzuki qui se trouve également dans le VStrom 1000. Un peu assagit, juste histoire de dire, il est placé dans une partie cycle un peu dépassée par le caractère du moteur mais qui apporte un confort, une protection et une polyvalence qui permettent d’utiliser cette machine au quotidien.
Le 1000cc n’est pas des plus à l’aise en ville mais avec un peu de doigté, ça se passe très bien. Sur départementale, la moto se montre rageuse et amusante. Chargée d’un passager et de bagages, elle continue de tracter sans faiblir. Juste à faire attention au freinage un peu limite. Et sur route nationale ou autoroute, c’est impérial !
Toujours à démarrer, elle ne m’a jamais laissé en plan. Moto boulot/voyage/fun.
Une sacrée machine !
Elle a été remplacée, 2 ans et 20000km après, par un autre trail. Je voulais goûter à l’italienne.
D’autres trails ont suivis… Mais j’ai toujours regardé avec nostalgie cet échassier qui incite tellement à prendre la route.
La Triumph Tiger 955i
Puis, après quelques jeunes anciennes, j’ai eu la possibilité d’avoir une Tiger 955i.
Comme pour le VStrom, je n’étais pas super chaud pour l’échange mais suite à l’Elefant et un usage quotidien intensif, je me suis dit que ça ne serait pas mal de retrouver un peu de modernité.
A l’essai, descendant de quelques bicylindres, je n’avais pas été transcendé par le 3-pattes. Mais bon, depuis sa sortie, je la trouvais plutôt amusante avec son look de Dragibus. Et puis, tous les essayeurs louaient son moteur de Speed Triple. Alors je me suis laissé tenter.
Et si niveau moteur, la Tiger est moins explosive à mi-régime qu’un gros bicylindre, elle reprend sur un filet de gaz à très bas régime et se montre très expressive à partir de 6000trs. Cette souplesse en bas la rend très agréable en ville où se faufiler malgré son gabarit se fait sereinement. Sur petite route, la Tiger a 2 visages : soit on roule au couple gentiment, soit on profite du coté rageur du 3-cylindres. Parce qu’en fait oui, ce bloc a du caractère. Juste que je n’avais vu que le côté gentillet.
Si la partie cycle me semble moins dépassée que celle de la Suzuki, avec des prises d’angle plus sereines et un freinage plus convaincant, pour la protection, il a fallu que je passe à la bulle haute MRA pour enquiller les kilomètres.
D’ailleurs, en roulant sagement, on peut profiter de plus de 300 km d’autonomie grâce à un réservoir de 24L et une consommation de 6.5L.
Niveau fiabilité, ça a été la très bonne surprise : les bloc Triumph 955 sont réputés increvables ? Ils le sont ! Quelques faiblesses chroniques de régulateur et de stator mais 25000km après son achat, ma Tiger a fièrement dépassée les 100.000 km !
Comme la VStrom : elle démarrait tous les matins pour m’emmener bosser, pour partir en road trip, pour aller faire quelques courses.
Récemment j’ai changé de boulot et l’usage de la moto est bien moins intensif. Je me suis résolu à me séparer de Tigrou pour qu’elle poursuive avec un autre ce qu’elle a si bien fait avec moi.
Ces deux machines ne m’ont jamais déçu.
Pour conclure, de toutes les motos que j’ai possédées, ces deux modèles “modernes” ressortent du lot par leur capacités à être plaisantes au quotidien, le week-end et en vacances.
De véritables coups de cœur !