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Chroniques d’un Dompteur de Trapanelles

Atelier – Ural (2) : redémarrage et carburation

Compte-tenu de l’état général du 8.103, son redémarrage ne devrait pas poser de grandes difficultés. Car en plus d’être complet et non-bricolé, les bougies donnent toujours une belle étincelle lorsqu’on actionne le kick.

Les Ural du XXème siècle n’ont pas de démarreur électrique mais ils ont besoin d’une batterie pour alimenter leur allumage. Et la pose d’une batterie me permet également de constater que l’ensemble du faisceau est fonctionnel. Ce qui m’arrange bien car l’électricité, ce n’est vraiment pas mon plaisir.

Pour les pièces de rechange, eBay est mon meilleur outil, et du filtre à huile aux pointeaux de carburateurs, en passant par les joints, tout se trouve à des tarifs très correct.

Donc pour bien attaquer ce redémarrage, rien de tel qu’une bonne vidange !

Vidange

La dernière vidange devant dater de l’époque où il était encore à l’Est, ça risque de ne pas être du luxe vue la réputation des huiles russes. Et pas manqué… L’huile moteur est noire et pue, l’huile de boite est blanche et pue encore plus et l’huile de pont, elle, est encore ambrée.

Pour les huiles neuves :

  • Huile moteur + filtre : 2L de 20w50
  • Huile de boite : 0,9 L de 80w90
  • Huile de pont : 110 ml de 80w90

Sur les Ural, il est bon de vidanger le moteur, la boîte, le pont mais également de remplacer l’huile de la boîte à air ! Il suffit de mettre un fond d’huile pour que la garniture en fibre ait le dessous qui trempe dedans.

Pendant qu’on y est, autant régler les jeux

Rien de bien compliqué en somme, tout est super accessible, les bouchons comme le filtre à huile. Et pendant que j’y suis, je fais un contrôle du jeu aux soupapes.

Carburation

Niveau alimentation en carburant, le robinet est très dur à actionner et dès qu’il est ouvert, les carburateurs fuient. Ce qui n’est pas non plus une découverte, vue l’état des carburateurs, jaunis par l’essence.

Des carburateurs très sales

Et l’ouverture ne fait que confirmer : des pointeaux bouffés par l’essence, des dépôts un peu partout, des ressorts de boisseaux rouillés… Par contre, ce sont des K68, les carburateurs russes les moins mauvais. J’échappe donc à leur remplacement

Je commence par un bon nettoyage des conduits, je décrasse le corps des carbu, je contrôle aiguilles, gicleurs, vis de réglage… Je remonte le tout avec des joints et des pointeaux neufs.

Je n’ai jamais vu des pointeaux aussi usés
  • Pour le réglage de la richesse, je me fis à la revue technique : 1,5 trs à desserrer.
  • Pour la synchro, lors du remontage, je fais ça en statique en contrôlant le “mou” des câbles d’accélérateur, pour qu’il soit le même sur les 2 carbus. Ca sera à affiner moteur tournant, après le redémarrage, lors du réglage de ralenti mais la base est bonne.

Je remplace également le robinet par un neuf et je fais de même pour les durites d’essence. Au moins, je suis sur que l’alimentation est bonne.

Le robinet est également bouffé par l’essence. Sauf que lui, je ne peux pas le sauver

J’ai donc de l’étincelle aux bougies, des carbus près à fournir, l’Ural doit démarrer ! Et c’est le cas ! Quelques coups de kick et le moteur s’ébroue dans un bruit métallique assez caractéristique. J’ajuste un peu mes réglages de carburation et je peux passer à la suite. Parce que partir rouler, c’est bien, mais sans se faire mal, c’est mieux !

Partie-cycle

Le pneus arrière étant craquelé, je le remplace par la roue de secours. Au moins, je peux tester le remplacement très facile de la roue ! L’idéal serait de remplacer les 4 pneus mais pour le moment, je veux juste que le side-car roule.

Pendant que j’y suis, je contrôle les garnitures de freins et la tension, les graissage des câbles.

Maintenant que le redémarrage du moteur est fait, je vérifie que toutes les ampoules s’allument. Rien à dire non plus au niveau des joints, pas de fuite !

Un bon nettoyage et c’est parti pour nos premières randonnées !

Prête à rouler ?

Par contre, une fois le plein fait, je découvre que le réservoir fuit. Ma 8.103 a une maladie bien connue des Ural : les soudures du réservoir qui lâchent…


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