Après calcul, il est plus rentable de changer le moteur que de tout ouvrir.
Avec un moteur de 126 000 km fatigué, soit on ne s’occupe que du strict minimum (segmentation et soupapes), soit on attaque des travaux bien plus lourds en ouvrant tout le bloc, pour également remplacer les fourchettes de boîte qui montrent des signes de faiblesse. Entre les divers pièces et le temps passé, le coût final grimpe très vite.
Et par la magie d’internet, on peut également trouver un moteur de ZRX 1100 de 26 000 km certifié. Ce qui permet de repartir sur une base à peine rodée.
L’avantage d’acheter à un professionnel, c’est qu’il fait livrer et qu’il y a une garantie. Le bloc arrive donc bien emballé par transporteur et après contrôle, il semble bien avoir moins de 30 000 km. Plus qu’à préparer la moto.
Un beau moteur de 90 kg
Je retire tout ce qu’il y a autour du moteur. Il est important de bien séparer les pièces démontées dans des cartons différents, pour faciliter le remontage. Carénages, circuit de refroidissement, pignon de sortie de boîte, carburateurs…) Je démonte également le démarreur et l’alternateur pour gagner un peu de poids. Plus qu’à retirer le berceau droit pour libérer le moteur. Il sort en le levant de l’arrière et en le glissant vers la droite. Si en théorie ça semble facile, manipuler un morceau de 90 kg dans un espace plutôt réduit vire au casse-tête.
N’arrivant pas à le sortir malgré l’aide de la chèvre d’atelier, je termine avec la méthode utilisée par les amateurs de ZRX : je couche la moto sur la droite, pour poser le moteur dans des pneus. Une fois sorti, toujours avec difficulté, plus qu’à préparer le remplaçant.
Pour le remontage, je décide de retirer le carter d’allumage et le cache-culbuteur, éléments qui avaient pas mal frottés. Je me décide de tenter la pose du moteur avec la moto sur sa béquille et en amenant le bloc avec la chèvre d’atelier. Et bingo, ça se passe plutôt pas mal, les quelques centimètres gagnés sans les carters me facilitent la vie.
Une fois le moteur fixé, on entame le remontage de ce qu’il y a autour. C’est long et plutôt fastidieux mais avec un peu de méthode, rien de bien difficile.
Après quelques heures de travail, c’est prêt à tourner
Comme neuf
Le moteur s’ébroue sans aucune difficulté. Une rapide prise des compressions : plus de 8 bars à froid, c’est pas mal du tout ! Plus qu’à essayer. Ralenti régulier, plus d’irrégularité à mi-régime et surtout une reprise et un couple moteur que j’avais un peu oublié. Je me souviens pourquoi j’adore le ZRX.
Encore un peu de temps pour peaufiner la carburation (check-up de la rampe et réglage, remplacement des cornets), contrôler des serrages et fuites et voilà une Kawasaki ZRX 1100 rafraîchie !
Avec ce remplacement moteur je rajeunis ma moto de 100 000 km. Encore quelques bricoles sur les freins, et c’est reparti pour 15 ans !