XS 650

Chroniques d’un Dompteur de Trapanelles

Royal Enfield 500 Classic

Chevaucher une Royal Enfield, c’est chevaucher un morceau d’Histoire de la moto. Une histoire qui se serait arrêtée dans les années 60.

A part un silencieux catalysé un peu trop long, la Classic à la classe

Royal Enfield est l’une des plus ancienne marque de moto. L’histoire de la marque anglaise est très riche mais dans les années 60, la marque périclite, comme beaucoup d’autres marques anglaises. Mais les Enfield étaient très appréciées en Inde et produites là-bas depuis 1956. Le modèle alors assemblé par les indiens était la Bullet G2 350, avec les moules anglais de 1955. Et cette mythique Bullet n’a que peu évolué pendant 50 ans. Augmentation de la cylindrée à 500 cc en 1989, l’abandon du moteur fonte en 2007, passage à l’injection en 2014, ABS en 2017 ; voici pour les grosses modifications.

Sobre, dépouillé, classe

Si les Royal Enfield ont peu évolué en 50 ans, l’arrivée de l’injection et l’abandon du sélecteur “à l’anglaise” – à droite et la première en haut, rendent la machine plus accessible, au grand dam de quelques puristes grincheux. Car il faut bien avouer que les Royal Enfield Euro4 offrent toujours le pur plaisir de piloter une ancienne, mais sans les fuites !

Alors forcement, essayer une Classic 500 est un grand moment de bonheur. Déjà, rien que les regarder émoustille la rétine. Impossible de rester de marbre ! On a du mal à se dire qu c’est machines sont bien des machines neuves, fraîchement arrivées ! Des chromes partout, un réservoir peint à la main ! Mêmes les peintures unies sont sublimes ! Une fois dessus, on est posé sur la moto, pas “encastré derrière le réservoir”, les bras sont écartés sur le large guidon, les jambes très en avant. Le compteur, très sommaire, n’est trahi de sa modernité que par les témoins d’injection et d’ABS.

La première enclenchée et la moto partie, on est tout de suite sous le charme de ce bon gros mono longue-course à l’ancienne. Alors oui, ça vibre moins qu’avant (heureusement) et le son est étouffé par l’échappement catalysé (ça c’est dommage) mais on a toujours le coffre du moteur qui pousse à chaque coup de piston, les frissons dans les jambes et les bras (ah non, ça c’est les vibrations) et un énorme sourire ! On a du mal à ce dire qu’il n’y a que 27cv !

Cette série est la Classic noir-chrome

Il ne faut pas s’attendre à rouler comme un pilote mais la RE cruise gentiment à 90-100km/h, est très saine de comportement, maniable et on attrape les freins sans arrière pensée. Comme vous vous en doutez, les petites routes sont son terrain de jeux et on se surprend à enrouler du câble pour sauter de virages en virages. La machine est parfaite pour les petites balades dominicale mais j’avoue que je ne me vois pas aller au boulot ni même traverser le pays dessus (grand respect à ceux qui le font). Non pas que j’ai des doutes sur sa fiabilité (même si je pense qu’elles doivent se “patiner” très rapidement niveau esthétique) mais la position de conduite à l’ancienne m’est assez fatigante.

Au final, les Royal Enfield donnent le sourire. On ne peut pas les qualifier de néo-rétro, elles n’ont jamais évolué. Leur histoire, leur renommée, leur donnent cette stature unique : les Enfield sont de véritables anciennes neuves.

Intemporelles, tout simplement.

Plutôt Classic chrome ou Classic mat ?

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