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Chroniques d’un Dompteur de Trapanelles

Jeu vidéo – Full Throttle

Dans un univers rock’n’roll, bitumé et dystopique, vous incarnez le chef d’une bande de motard. Ben, le leader des Putois, va être accusé du meurtre du PDG de la dernière usine de motos du pays : Corley Motors. Comme si cela ne suffisait pas, votre bande vous lâche…

Comme beaucoup de ma génération, j’ai découvert le jeu PC grâce au Point’n Click. Dans ce domaine, à la fin des années 80, début 90, deux sociétés se disputaient à coups de hit : Sierra et LucasArts. Quelque-soit le développeur, la plupart de ces jeux se démarquaient par des univers géniaux, des blagues à deux balles (en Franc !) un humour politiquement incorrect et une VF bien réalisée (c’est important de comprendre les blagues).

Auréolé des cultissimes Day Of The Tentacle, Monkey Island et autre Sam & Max, LucasArts nous sort donc en 1995 un jeu réalisé par Tim Schafer (un Monsieur du Point’n Click). Full Throttle se démarque ainsi par son ambiance véritablement motard, macho et qui, même s’il est moins délirant qu’un Monkey Island, contient des répliques qui mérites leurs places dans le pantéons des phrases cultes. C’est donc pour moi l’occasion de parler jeu-vidéo et moto.

"- Le bar !"
“Tu sais ce qui ferait vachement bien sur ton nez ? Le bar !”

Vous visiterez divers endroits comme une casse, un stade de stock-car, une ville paumée, et bien entendu l’usine de Corley Motors. Vous chercherez, vous vous bastonnerez en moto, vous ferrez exploser des lapins… Le jeu est tellement plaisant que vous lui pardonnerez sa durée de vie bien ridicule d’une dizaine d’heures .

Ici, fini les point’n click à inventaire et actions bien compliqués : une main pour prendre, un pied pour enfoncer les portes, une bouche pour parler, et des yeux pour regarder. Les actions de base sont logiques mais les résolutions d’énigmes peuvent être un peu plus tordues. On en attendait pas moins de LucasArts qui nous a quand même gratifié du tordu Sam & Max. Vous pouvez aussi associer deux objet comme le réservoir et le tuyau, la voiture et le pile, etc. Mais vous trouverez auss des phases d’action pur et dur. Lorsque Ben enfourche sa bécane, il n’est pas rare de trouver d’autre membre d’un groupe adverse en moto. Baston on the road !

Baston !
Jeu de mains, jeu de copains !

Le jeu est beau, très bien réalisé, les personnages sont tous très bien animés, de près comme de loin les détails sont très appréciables. Au milieu des décors et des personnage en 2D, sont modélisés en 3D tout ce qui est moto, voitures, et camions. Et l’ensemble se fond parfaitement.

Les voitures aéroglisseurs, les motos trafiquées,  les décors western… Un bel univers à la Mad Max auquel s’ajoute une musique qui colle parfaitement à l’ambiance. D’ailleurs, un groupe a été engagé pour faire les musiques du jeu : les Gone Jackals, des pointures du hard-rock qui ont vendu plein de CD grâce à ce jeu.

En parlant pointures, on ne l’entend pas en VF (malgré un excellent doublage) mais Mark Hamill (un acteur connu pour une petite trilogie méconnue), prête sa voix au patron de Corley Motors dans la version américaine.

LucasArt nous avait déjà prouvé sa maîtrise dans ce type de jeux et Full Throttle ne fait pas exception. Le jeu est beau, drôle, l’histoire se savoure comme un film hollywoodien, les énigmes sont assez tordues pour nous demander de réfléchir et l’ambiance est tout bonnement excellente.

Pour le faire tourner sur nos PC modernes (Ca fait longtemps que j’ai abandonné mon Pentium 233 MMX), n’hésitez pas à télécharger ScummVM. Ce petit logiciel vous permettra de faire fonctionner l’ensemble des jeux LucasArts utilisant le moteur SCUMM (quelques épisodes de Monkey Island, Day of the Tentacle, Sam and Max… Plus d’une cinquantaine de titres). Restera à vous procurer un exemplaire du jeu ( les jeux LucasArts ne sont pas des abandonwares). Mais si vous aimez les motards et le rock, ou juste les jeux d’aventures, ce jeu est fait pour vous !

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