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Chroniques d’un Dompteur de Trapanelles

BD – Julie Wood

Si Michel Vaillant fait parti des classiques de la BD grâce à la précision de l’univers dépeint et la précision du dessin, Jean Graton avait lancé en 1976, Julie Wood. Possédant les mêmes qualités narratives de sa grande sœur, cette série raconte les exploits d’une championne.

Julie Wood est une jeune américaine ne vivant que pour la moto. En avance sur son temps, c’est une héroïne dans un univers d’hommes et de machos. Loin d’être une “pince” avec un guidon dans les mains, elle se distingue dans toutes les catégories : vitesse, endurance, motocross, dirt-track, side-car cross, rallye-raid… Elle essaiera même la Elf X ! On la retrouvera aussi en Formule 3000.

La précision du dessin est toujours impressionnante. Ici on distingue bien un 4-cylindres Kawasaki.
La précision du dessin est toujours impressionnante. Ici on distingue bien un 4-cylindres Kawasaki.

Suivre Julie est l’occasion de découvrir des disciplines, des univers. Comme à son accoutumée, Jean Graton dessine ses histoires avec réalisme et minutie. Si le héros/héroïne sans peur et sans reproche est aujourd’hui passé de mode, les histoires se lisent toujours très agréablement. Par ce trait réaliste à l’extrême, les personnages semblent un peu rigides. On reconnait rapidement qui est le mauvais lascar ou le gai-luron mais la galerie de personnage est attachante.

Difficilement séparable de Michel Vaillant, cette série a une saveur toute particulière pour moi. J’ai appris à lire et à apprécier la BD en lisant encore et encore les collections complètes de mes parents, avec Michel Vaillant, Tanguy et Laverdure, Blueberry en bonnes places… Ces séries sont aujourd’hui de véritables Madeleine de Proust. Au milieu de la collection Michel Vaillant, se trouvaient ainsi les Julie Wood. Que de soirée de lecture à découvrir ces engins vrombissants, sautants, chutants ! Mon album préféré était (déjà) “Un ours, un singe… et un side-car“.

Si la série se termine en 1980 après 8 albums de belle qualité, la carrière de Julie est désormais liée au clan Vaillant et la jeune pilote réapparaît en 1982 dans l’album “Paris-Dakar” pour notre plus grand bonheur (en étant la “girl-friend” de Steve Warson).Julieside3

Dans les années 90, Philippe Graton, fils de Jean et nouveau scénariste de Michel Vaillant cherche un dessinateur pour relancer Julie Wood. Quelques dessinateurs sont pressentis pour reprendre la série mais le projet ne se concrétise pas. Parmi ces dessinateurs, un certain Marc Bourgne.

En 2011, Philippe Graton, décidant de relancer Michel Vaillant, confie la série à des auteurs à part entière et non plus au Studio Graton. Denis Lapière est le co-scénariste, Benjamin Benéteau, le dessinateur des véhicules et des décors. Marc Bourgne est rappelé par Graton, presque vingt ans après, pour se voir proposer les dessins des personnages.

Et si Julie Wood ne renaît pas tout de suite, Michel Vaillant se voit offrir une “Saison 2” rajeunissant et modernisant avec brio cette série de mon enfance.

 

JULIE WOOD

Vous apprendrez ce qu'est la Elf X
Vous apprendrez ce qu’est la Elf X

1- Une fille nommée Julie Wood , 1976, Dargaud

2- Défends-toi Julie, 1976, Dargaud

3- 500 fous au départ, 1977, Dargaud

4- Pas de cadeau pour Julie, 1978, Dargaud

5- Le motard maudit, 1979, Dargaud

6- Un ours, un singe…et un side-car, 1979, Fleurus

7- Ouragan sur Daytona, 1980, Fleurus

8- Bol d’or, 1980, Fleurus

 

 

JulieWoodDakar

 

 


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