XS 650

Chroniques d’un Dompteur de Trapanelles

Honda Goldwing 1500 – Héchard Saphir

Si la Goldwing est une moto hors norme, son look très chargé me rebute. Mais essayer cette limousin attelée à un panier Héchard ne se refuse pas et finalement, c’est une très bonne surprise.

Je ne vais pas vous faire un historique complet de la moto mais après la GL1000 et la GL1000, Honda proposa à la fin des années 80 un véritable vaisseau hors normes. Destinée à l’origine pour les Etats-Unis, la GL 1500 Goldwing marqua tellement les esprits qu’aujourd’hui “Goldwing” est une marque.

Un énorme 6-cylindres à plat de 1500cm3, un confort absolu et une capacité d’emport phénoménale. Taillée pour la belle route, pour cruiser dans les grands espaces, la moto vous permet de traverser des pays entiers sans effort. Il y a même une marche arrière. Le comportement est royal sur belle route, avec un équilibre étonant mais, vous vous en doutez, la Goldwing n’est pas taillée pour l’attaque.

Avec un moteur et un confort pareil, il aurait été dommage de ne pas essayer de l’atteler. Plusieurs s’y sont essayés dont Héchard. Les paniers volumineux de la marque collent bien au look chargé des GL 1500 (faut aimer). Avec ce gabarit, j’étais septique sur le plaisir d’emmener un engin pareil sur la route. Je me trompais !

Le moteur est un vrai bonheur, bourré de couple, avec le son du 6-cylindres digne d’une voiture américaine (échappements inox pas d’origine). Le confort est phénoménal et si on se perd un peu au début au milieu de toutes ses commandes (régulateur de vitesse, autoradio, marche arrière électrique…), il faut reconnaître que ça en jette pour une moto de 20 ans. Avec une protection parfaite, j’ai pu rouler en casque jet malgré une température proche des 0°C.

Mais au final, ce qui m’a surtout frappé, c’est la neutralité et la stabilité de l’attelage. Je m’attendais à un truc lourdingue et fatiguant. Je pensais devoir me transformer en bûcheron pour emmener l’attelage mais au contraire, il se conduit sans effort ! Le freinage est puissant, l’attelage tire droit, on oublie presque les 500kg de l’engin et on a envie de hausser le rythme. C’est à ce moment là que le poids de la moto se fait sentir et l’attelage tangue un peu dans les sorties de courbes serrées. Je dirais qu’il manque une barre anti-roulis mais ça serait au détriment du confort. Quel dilemme. D’un autre coté, vue la position de conduite, nous ne sommes pas incité à arsouiller comme des sagouins.

Niveau autonomie, il faut nourrir les carburateurs et dès qu’on attaque de l’autoroute, la conso passe au dessus des 10L. Le 6-cylindres ne s’envole pas dans les tours et bosse entre 2000 et 4000 tours. Et avec un réservoir de 20L sous le panier, la GL-Héchard peut envisager 450km sans s’arrêter.

Au final, cet attelage est une très bonne surprise. Je ne le pensais pas aussi facile. Avec un moteur monstrueux, un confort impérial et des options incroyables pour l’époque, la Goldwing 1500 attelée est toujours une valeur sure, qui fait payer chère ses prestations. Reste à accrocher sur le look.


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